A l'Est d'Eden...

Publié le par Carotte

 

L'Est du Sri Lanka. Zone encore sensible, « rouge » selon le ministère des affaires étrangères. On se dit qu'avec la dernière levée de l'état d'urgence et le calme assez absolu ces derniers temps au Sri Lanka, on ne risque pas grand chose. Et en effet.

Loin de l'image d'une zone sinistrée, marquée par la guerre et le tsunami prédite par les guides, on arrive dans une région où nous sommes certes les seules touristes aux alentours (on apprendra par la suite que la haute saison commence en mars et que nous sommes censées être en pleine mousson d'où le désert actuel), mais où il n'y a plus vraiment trace des malheurs qui ont dévasté la côte il y quelques années.

Mais pourquoi donc aller là-bas me direz vous... Pour les plages pardi ! On nous avait promis les plus belles plages du Sri Lanka, voire du monde, à Uppuvelli et Nilaveli, immenses étendues de sable jaune immaculé bordé de cocotiers...

 

Uppuveli

 

Le sable est en effet là, sous une couche certaine de détritus divers. Les cocotiers aussi, cachant les hôtels un poil décrépis, souvent fermés, attendant des touristes absents. Et pour compléter le tableau, une pluie diluvienne nous y accueille. On songe à faire demi-tour de suite, mais après 7 heures de bus, l'envie de se poser, d'une douche prend le dessus et après une longue rangée de « rooms available » désespérément close, on arrive à un hôtel sur la plage trop heureux de nous voir arriver où l'on négocie une chambre immense à moitié prix, eau chaude incluse.

Le soleil décide heureusement de faire son apparition. Et sous une douce lumière, la plage prend des accents finalement assez sympathiques. Un bateau échoué sur la plage semble servir de repère de pirates abandonné. Entre les tas de cordages, bouteilles en plastique et poissons morts, des jolis coquillages. L'eau est relativement claire même si la violence des rouleaux dissuaderaient le meilleur surfeur de s'y risque trop avant. Et les garçons de l'hôtel sont très sympathiques, le curry de légumes est fort goûtu. Et le bruit des vagues au clair de lune accompagne le diner.

 

Trincomale

 

Les écritures en tamoul précédent ou supplantent celles en cingalais. On croise dans la même rue une mosquée, une église, un temple hindou. Joli mélange culturel qui semble bien calme aujourd'hui. Il semble même difficile de croire que l'on s'est entretué dans ces rues il n'y a pas si longtemps. Les rues sont calmes, colorées et vivantes. Dans le Fort Frederick, les soldats en faction nous rappellent qu'on est toujours en zone sensible mais ils sont souriants, tout comme les pélerins hindous et bouddhistes qui gravissent ensemble le chemin qui mène au temple de Shiva. De là, perché sur un promontoire rocheux se jetant à pic dans la mer, la vue sur la baie est splendide.

 

Nilaveli


 

« It's the Nilaveli Beach Hotel, you can come in and visit ». Le gardien, fier comme un propriétaire, nous accueille avec un grand sourire. Il ne se fait guère d'illusion sur notre envie et notre capacité financière à s'offrir l'hôtel qu'il surveille avec zèle. On traverse donc les bungalows blancs immaculés, ambiance village de vacances chic, sans pouvoir s'empêcher de lorgner avec envie sur la piscine à mosaïque, avant de débarquer sur la plage. Face à Pigeon Island. Et si elle a franchement usurpé sa réputation de plus belle plage du pays, il n'empêche qu'elle est plutôt agréable, propre, l'eau est parfaite, les vaches passent...

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T
<br /> Tu commences à être légèrement blasée ? Peut-être pas plus mal pour que le retour ne soit pas trop dur...<br /> <br /> <br /> Allez, trouve encore quelques merveilles ;-)   Bisous !<br />
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