Mission Sari à Tanjore.

Publié le par Carotte

Il y a des villes comme ça où l'on se sent bien.

On est installé confortablement dans un hôtel « luxe » (à 500 roupies la nuit... waw ! 7 euros 50, notre record !). Les gens sont gentils, souriants, curieux sans être lourds, désagréables ou insistants. La ville ne peut renier son côté indien (bruit, animation, odeurs, circulation), mais même les klaxons semblent ici moins agressifs. Tout est écrit en tamoul mais on ne se sent pas trop perdues pour autant. Il y a un palais de maharadja décrépit mais émouvant avec un durbar hall tout en bois peint, une galerie de jolies sculptures et une tour de l'horloge sans horloge mais aux escaliers tortueux.

Et surtout, il y a un des plus beaux temples visités depuis le début de ce séjour. Le « Big Temple » comme on l'appelle ici (ce qui est surtout plus facile à retenir pour moi que « temple de Brihadishvara »). Il est tellement beau qu'on y va deux fois. Une première au coucher du soleil avec les lumières qui s'amusent derrière les nandis (le taureau, monture de Shiva, faut suivre) qui se suivent à la queue-leu-leu sur le mur d'enceinte et donne une couleur jaune orangée superbe au temple et ses milliers de sculptures.

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Le lendemain matin, on y retourne, malgré le temps grisâtre, mais en saris cette fois ! Et on n'échappe à rien : les fleurs dans les cheveux, les tikkas, la cendre sur le front... On rentre même à l'intérieur cette fois admirer l'énorme lingam noir et fleuri de Shiva (non, cette phrase n'est pas totalement à double sens mal interprétable). On s'émerveille une fois encore devant l'encore plus énorme nandi au milieu de la cour (25 tonnes, 6 mètres de long, belle bête). Pour une fois, on accepte même de se faire prendre en photo avec la moitié des visiteurs du temple...

 

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Bon, même si on maîtrise maintenant (à peu près) l'art de mettre un sari, notamment grâce à l'aide fort agréable de la réceptionniste de l'hôtel, on a connu des tenues plus confortables. Et ça a beau être très beau, on rentre se changer assez vite, en se demandant comment peuvent bien faire les indiennes qui font absolument TOUT en sari (du balayage au portage de parpaings en passant par le scooter et la cuisine). Nous, au bout de deux heures, on transpire, on a chaud, c'est lourd, ça a tendance à se défaire malgré l'aide des épingles à nourrice, le tissu frotte sur les chevilles ; et on retrouve avec un bonheur sans nom nos pantalons-T-shirts...

Nous ne sommes pas encore prêtes à passer au niveau supérieur, mais on a quand même gagné quelques points d' "Indian style" ce jour là...

Publié dans Sur la route... Inde

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Z
<br /> So beautiful !<br />
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